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Embouteillage de chevaux à Planzolles, le 2 juillet 2017
Planzolles le 2 juillet 2017
HISTOIRE :Les cloches de Planzolles
(Récit du père ANDRE, ancien curé de Planzolles)
Les cloches de Planzolles.
Voici quelques renseignements sur celles qui ont précédé les cloches actuelles. Le 11 décembre 1675, un délégué de l’Evêque visitait l’église de Planzolles. Il écrit dans son rapport : « Le clocher est d’une seule muraille au fond de l’église, garni d’une cloche qu’on ne peut sonner à branle. » Quarante ans plus tard, le 4 mai 1714, l’official de Largentière, faisant la visite de l’église, écrit : »Le clocher est au fond de l’église d’une seule muraille à deux fenêtres et une bonne cloche ; le joug de la cloche est pourri, le dit clocher n’est pas bien assuré ».
En 1847, on fit faire des cloches.
Pour quelle raison ? L’ancienne était-elle fêlée ? Nous l’ignorons.
Le registre de délibération du Conseil de fabrique de cette époque n’a pas été conservé. Celui des délibérations du Conseil municipal semble bien perdu aussi. Car il est certain que le curé et le maire s’entendirent pour acquérir ces nouvelles cloches.
Le curé de l’époque était M. Jean Louis Thibon. Il était né à Chandolas en 1804, fut prêtre en 1828, et vint à Planzolles en 1835 ; il devait y rester jusqu’en 1873, c'est-à-dire 38 ans. Il se retira dans sa famille à Chandolas.
Le maire était Pierre Sicard, propriétaire du château de Valloubière, où il vivait avec ses enfants, ayant encore son père et sa mère, Pierre Sicard et Rose Jaussoin. Le sous-préfet le nomma membre du bureau de Bienfaisance le 18 mai 1840 ; le 13 décembre de la même année il était adjoint, et il devint maire le 25 avril 1841. Il signa pour la première fois comme maire le 13 août 1848. Exproprié, il dut quitter le pays peu après.
On s’adressa pour cette cloche à la fonderie la plus proche, à Alès, où était établie une branche d’une vieille famille de fondeurs de cloches, les Baudouin, originaire de Bassigny, sur le plateau de Langres. C’est ainsi que naquit notre grande cloche que nous allons décrire.
Ces deux cloches, faites en 1847 et 1850, furent donc placées à l’ancienne église, à ce clocher qui était « d’une seule muraille à deux fenêtres au fond de l’église ». Elles y sonnèrent paisiblement pendant 30 ans.
En 1880, la nouvelle église, construite plus bas, au quartier du Rouvier, était terminée. Mais on n’avait pas encore fait le clocher. Les cloches restèrent donc à l’ancienne église. Nous pensons qu’on continua de les sonner. Cependant, le 26 mars 1881, le Conseil de fabrique écrivait officieusement au Sous-préfet : « Par suite de la démolition illégalement et imprudemment faite de l’ancienne église par le conseil municipal, la tour qui supporte nos deux cloches a de nombreuses et grandes lézardes et menace réellement ruine. Il est à craindre que dans un avenir prochain un écroulement n’ait lieu. Dans ce cas, nos deux cloches seraient infailliblement brisées, ce qui constituerait une perte nette de 1800 à 2000 francs, et de plus, il pourrait y avoir à regretter quelque accident de personne. Nous avons cru devoir vous en informer pour dégager notre responsabilité ».
La vieille église, après des péripéties douloureuses, ayant été démolie (elle était entièrement en pierres taillées), les cloches commencèrent une période de vie errante. Le 1er janvier 1883, le Conseil de Fabrique mentionne : « deux cloches attendant un clocher, dont l’une est enfermée dans l’église, et l’autre provisoirement suspendue à un échafaudage élevé sur la propriété de M. Narcy, ancien maire, au village du Roussel » Le clocher viendra, mais 20 ans après…